Souvent confondu avec le métier de jardinier, celui de paysagiste est pourtant bien différent. Certes, son travail est basé sur l’aménagement des espaces verts. Cependant, il ne se limite pas à l’entretien des fleurs. Le paysagiste choisit les plantes et le mobilier ainsi que leur emplacement. Il aménage les points d’eau et tous les autres composants de l’extérieur. Pour ce faire, il considère aussi bien les points techniques qu’esthétiques.
Qu’est-ce qu’un paysagiste ?
Certaines personnes confondent les professions de paysagiste et de jardinier. En effet, ces deux passionnés s’occupent des fleurs, des arbres et de la pelouse. Or, il est à noter que le paysagiste ne s’occupe pas que du jardin. Il recherche le type de plantes qui convient dans un environnement extérieur précis. Il détermine les modèles de meubles à installer dans votre jardin. Pour ce choix, les différentes matières des mobiliers sont considérées.
Ce connaisseur définit quelles plantes doivent être placées à un tel endroit et quel meuble placé à un autre. Ces études sont nécessaires afin que chaque sujet puisse profiter de divers avantages, à savoir la visibilité, la lumière, l’absorption de bruit et la fonctionnalité de l’espace. Pour assurer toutes ses tâches, l’architecte paysagiste doit posséder de solides connaissances en biologie végétale, en sociologie et en architecture.
Pendant l’exercice de son métier, le paysagiste aura à s’occuper de certaines tâches :
- La création des espaces verts ;
- L’entretien ;
- L’aménagement ;
La création des espaces verts
Le client demande au paysagiste de créer ou d’aménager un espace vert dans un lieu déterminé. La mission de ce professionnel est de créer un paysage esthétique, tout en considérant les points techniques et les exigences du client. Avant toute réalisation, il met au point des plans ainsi que des croquis qu’il présente à ce dernier. Lorsque le client valide son projet, il passe à l’exécution.
L’entretien
Cette tâche est la plus courante pour les paysagistes. Pour ce faire, le professionnel effectue un état des lieux afin de trouver la source des problèmes ou de connaitre les besoins spécifiques à l’espace vert. En fonction du client, il peut demander une intervention annuelle ou ponctuelle.
L’aménagement
Dans certains cas, l’espace vert est déjà créé, mais il nécessite quelques retouches. En fonction de la spécialité du paysagiste, ce professionnel réalise un aménagement sur la plantation ou sur les infrastructures de l’extérieur. Dans le premier cas, il peut être appelé à créer un jardin fleuri, un gazon d’agrément ou encore un mur végétal.
Par ailleurs, certains paysagistes sont spécialisés dans l’aménagement d’une piscine ou encore d’une toiture végétalisée. Dans ce cas, ils doivent avoir des connaissances en maçonneries.
Quelle formation pour devenir paysagiste ?
Dès l’obtention d’un bac, l’intéressé peut exercer le métier du paysagiste. Une personne bien équipée et ayant des connaissances en jardinage peut porter le titre de « jardinier-paysagiste » ou encore d’« entrepreneur de jardin ». En revanche, si tu souhaites faire évoluer ta carrière, l’idéal est de détenir au minimum un Bac + 2 ou un Bac + 3.
Ainsi, tu pourras prétendre le poste de conducteur de travaux paysagers, de chef d’entreprise en espaces verts, de chef jardinier ou encore de technicien supérieur en bureau d’études. Par ailleurs, le poste de concepteur du paysage est réglementé et uniquement ouvert aux titulaires d’un Bac + 5. À ce niveau, tu pourras également devenir un ingénieur du paysage.
Les candidats intéressés par cet emploi peuvent suivre les formations suivantes :
- Un Bac pro ;
- Un Bac +2 ;
- Un Bac + 3 ;
Un Bac pro
Un Bac pro AP (aménagements paysagers) ou un Bac pro CS (constructions paysagères) conviendra.
Un Bac + 2
Un BTSA AP (aménagements paysagers) est recommandé.
Un Bac + 3
À ce niveau, vous avez le choix entre plusieurs cursus menant aux diplômes suivants :
- Une Licence pro en aménagements paysagers, en option conception gestion entretien ;
- Une Licence pro en gestion des organisations agricoles et agroalimentaires ;
- Un Bachelor d’assistant-paysagiste délivré par l’ESAJ (École Supérieure d’Architecture des Jardins) ;
- Un Certificat de spécialisation en collaborateur du concepteur paysagiste.
Par ailleurs, les adultes souhaitant se spécialiser ou réaliser une reconversion professionnelle peuvent se tourner vers les Greta. Il s’agit de plusieurs structures dépendantes de l’éducation nationale. Elles proposent des formations destinées aux adultes.
L’AFPA ou l’agence nationale pour la formation professionnelle des adultes est un autre organisme qui propose des formations professionnelles pour les adultes. Il donne des formations diplômantes, en alternance et en VAE (validation des acquis de l’expérience) en vue de former des ouvriers paysagistes.
Comment devenir un concepteur du paysage ou un ingénieur paysagiste ?
En France, pour devenir un concepteur du paysage, vous pouvez poursuivre vos études dans 4 établissements publics, à savoir :
- Les ENS(A)P ou les Écoles Nationales Supérieures (d’Architecture et) de Paysage ;
- L’INSA Blois ;
Les ENS(A)P ou les Écoles Nationales Supérieures (d’Architecture et) de Paysage
Trois de ces écoles sont publiques, ils exercent sous la cotutelle du MAAF (ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt), du Ministère de la transition écologique, du MC (ministère de la Culture) ainsi que du MESRI (ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation. L’ENSAP (École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage) de Bordeaux et Lille figure parmi ces écoles agréées.
INSA Blois (Institut National des Sciences appliquées)
Cet Institut se situe au Centre du Val de Loire. Cet établissement délivre des formations similaires aux ENS(A)P. Or, les candidats suivront les formations au sein d’une université d’ingénierie.
Par ailleurs, les candidats ambitionnant le titre d’ingénieur-paysagiste seront accueillis par les établissements suivants :
- L’AGROCAMPUS d’Angers ;
- L’ISA Lille ou l’École d’ingénieurs agriculture agroalimentaire.
Ces universités exercent sous la tutelle du DRAAF (ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt). Les candidats sortants sont titulaires du diplôme d’ingénieur-paysagiste.
Pourquoi devenir un paysagiste ?
Les passionnés de la nature et des espaces verts trouveront leur bonheur dans ce métier. Le paysagiste exerce principalement en extérieur. De plus, à l’heure de la transition écologique, les services de ce professionnel sont de plus en plus demandés.
Pour assurer ses fonctions, il doit avoir une grande imagination, un esprit créatif et le sens de l’esthétique. Toutefois, pour les amoureux des végétaux, ces qualités sont acquises naturellement.
Le paysagiste développe au quotidien son talent et sa créativité. Chaque projet est unique. En se basant sur les attentes du client, il apporte chaque fois sa touche personnelle. Malgré le fait que ses missions dépendent grandement des conditions climatiques, le métier du paysagiste reste passionnant. En travaillant à l’extérieur, il voit les saisons défilées.
De plus, grâce à l’évolution de la technologie, il a à sa disponibilité des équipements de plus en plus modernes. Ainsi, il est capable d’intervenir en toute circonstance.
Le métier du paysagiste est aussi parfait pour les plus sportifs. La réalisation de différentes tâches requiert en effet une bonne condition physique. D’ailleurs, un certificat d’aptitude est généralement préconisé.
Combien gagne un paysagiste ?
Un paysagiste débutant peut commencer dans les entreprises privées. Il peut également exercer en indépendant. En moyenne, un débutant touche un salaire mensuel brut de 1 500 € à 2 500 €. Ces chiffres varient en fonction de son statut ainsi que de son niveau de formation. S’il exerce en libéral, cet expert en espaces verts percevra un revenu mensuel brut de 2 000 € à 4 500 €.
Dans l’exercice de son métier, le paysagiste peut trouver une poste fixe auprès d’une agence privée, dans le secteur parapublic, dans la fonction publique ou auprès du CAUE (Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement). Il peut également monter son propre bureau et exercer en libéral.
Comment monter son entreprise de paysagiste ?
La passion pour la nature et les espaces verts peut amener une personne à créer son entreprise de paysagiste. Si toi aussi, tu souhaites te lancer dans le secteur et créer ton entreprise de paysagiste, voici les étapes à suivre :
Les démarches administratives à suivre
D’abord, choisissez votre statut juridique. Ce dernier est à sélectionner en fonction de votre activité et de la taille de l’entreprise. Si tu exerces seul, le statut d’EIRL est recommandé. Si tu envisages de recruter d’autres salariés, le statut d’une SARL conviendra. Par ailleurs, si tu es accompagné pour monter la firme, opte pour la SAS.
Tu es également invité à déclarer ton activité à l’organisme concerné, notamment la Chambre du Commerce et des Sociétés, la Chambre d’agriculture ou la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Tu réalises une activité commerciale, à l’exemple de la vente des graines, de la poterie ou d’engrais ? Si oui, tu dois t’inscrire auprès du registre du commerce en vue de l’obtention d’un Kbis.
L’étude du marché
Pour réussir votre projet, une étude préalable du marché est recommandée. Effectuez un business plan bien élaboré. Ce document est indispensable pour convaincre les investisseurs potentiels et les banquiers. Tu dois y inscrire le compte de résultat prévisionnel, le devis du fonds de roulement, les informations de base sur l’étude du marché et les informations concernant la société.
Les investissements nécessaires
La création d’une entreprise de paysagiste demande un investissement plus ou moins important en fonction du projet. À titre d’exemple, vous aurez à payer pour la préparation des procédures administratives, pour l’achat de matériel et des voitures utilisées ainsi que pour les végétaux.
Les frais du personnel sont à considérer si tu souhaites recruter. Les loyers, l’entretien des engins et des véhicules, les frais de publicité… Toutes ces charges sont à prendre en compte par le dessinateur paysagiste.
Les aides
Quelques aides financières sont octroyées par l’État pour aider les entrepreneurs à lancer leur projet, à l’exemple de l’Acre (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise).