Sans même lire les articles du magazine, tu prends plaisir à feuilleter les pages, à admirer les images, les couleurs et la disposition des articles ? Ce plaisir, tu le dois au maquettiste ! Ce technicien imagine la mise en page, le classement des textes, l’harmonisation des couleurs et le choix de la police des titres. Tous ces petits détails s’allient pour contribuer à l’harmonisation de la page.
Qu’est-ce qu’un maquettiste ?
Maquettiste automobile, architecture, modéliste, prototypiste, PAO… le domaine d’exercice de ce professionnel est vaste. Un maquettiste PAO travaille généralement pour une presse traditionnelle ou une maison d’édition.
Sa principale fonction est la mise en page des documents publiés. Ces derniers peuvent être présentés sur des supports traditionnels, notamment les magazines. Ils peuvent également être publiés sur des supports numériques. Quoi qu’il en soit, l’objectif de ce professionnel reste le même : il travaille la mise en page en vue de présenter un document attrayant et agréable à lire. Pour ce faire, il choisit :
– Les couleurs utilisées ;
– La place et la taille des images ;
– La police des titres et des textes ;
– L’encadrement des textes ;
– La répartition des blancs.
Le maquettiste passe la plupart de son temps devant l’ordinateur. Pour assurer la mise en page, il utilise des logiciels de PAO. Dans l’exercice de son métier, ce professionnel doit assurer quelques missions :
Concevoir une ligne graphique
En se basant sur les attentes du client, le maquettiste commence par imaginer, puis créer les modèles de pages. Dans ces derniers, il renseigne les détails techniques notamment le choix des polices, des caractères, des couleurs et la répartition des blancs.
Mettre en page
Lorsque la maquette est faite, le maquettiste passe par la mise en page. Il choisit la forme et la place de chaque texte. Il hiérarchise le titre, le chapeau et le corps du texte. Il cherche également les bons emplacements pour les images. Tous ses choix doivent aboutir à l’harmonisation de la page.
Considérer la destination
Le support de communication est pris en compte par le maquettiste pendant la réalisation de la maquette. Il peut être imprimé, à savoir un magazine, un journal, un livre ou encore un dépliant. Il peut être multimédia à l’exemple d’un site Internet ou d’un DVD.
En plus du support, la cible est également à considérer pendant la mise au point de la maquette. Les techniques adoptées pour la réalisation d’un magazine pour adolescents sont différentes de celles utilisée pour concevoir un guide touristique.
Quelles études pour devenir maquettiste ?
Si le terme « maquettiste » peut avoir différentes significations selon l’industrie et le domaine spécifique dans lequel il est utilisé, bon nombres de formation permettent d’exercer cette profession une fois sont entrée sur le marché de l’emploi. Tout d’abord, il est possible de commencer ses études par un BTS Design Graphique. Ce cursus dispensé sur deux ans permet d’acquérir des compétences de base en design graphique, en conception de maquettes et en logiciels de conception tels que Photoshop, Illustrator et InDesign. Il est aussi possible de suivre une licence en Arts Appliqués ou bien un DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design) option graphiste.
Parmi les masters qui mènent au métier de maquettiste, on retrouve :
– le Master en Design Graphique ;
– le Master en Édition et Métiers du Livre ;
– le Master en Design d’Interaction ou Design d’Interface Utilisateur (UI) ;
– le Master en Communication Visuelle.
Quelles sont les qualités requises pour un maquettiste ?
Pour devenir maquettiste, plusieurs qualités et compétences sont nécessaires pour réussir dans ce domaine. Tout d’abord, il est primordial d’être en mesure de concevoir des mises en page originales et esthétiques tout en respectant les contraintes du projet. Avoir un sens développé de la composition, des couleurs, des typographies et des formes pour créer des maquettes visuellement attrayantes est également important. Il est aussi attendu de ce professionnel de maîtriser les logiciels de conception graphique tels qu’Adobe Photoshop, Adobe Illustrator, Adobe InDesign, Sketch, Figma ou d’autres outils similaires.
Un maquettiste est amené à collaborer avec d’autres professionnels de la création, comme les graphistes, les directeurs artistiques et les développeurs, pour réaliser des projets communs. Il doit donc être doté d’un excellent relationnel et avoir une excellente capacité d’écoute. La flexibilité et l’adaptabilité sont également deux choses fortement appréciées chez un maquettiste. Être prêt à apporter des modifications et des ajustements en fonction des retours et des commentaires reçus font parties des tâches quotidiennes de ce professionnel créatif.
Les avantages du métier de maquettiste
En plus des techniques à maitriser, le métier du maquettiste demande surtout de la créativité. Grâce aux projets très variés, le professionnel est chaque jour appelé à un nouveau défi. Il rencontre peu de monotonie dans l’exercice de son travail.
Côté rémunération, le salaire d’un maquettiste peut rapidement évoluer en fonction de son expérience et de ses compétences. Sur ce point, les niveaux de rémunération sont très différents d’une entreprise à une autre. Les grandes boîtes proposent des revenues très intéressantes.
Quel est le salaire d’un maquettiste en 2023 ?
Le salaire mensuel brut d’un débutant fraîchement diplômé varie entre le SMIC et 1 900 €. Il évolue en fonction de l’expérience du maquettiste, de l’importance des projets et de la taille de son entreprise. Au fil des années, ce technicien peut évoluer en premier maquettiste. Dans ce cas, il encadrera sa propre équipe. En 2023, le salaire moyen d’un maquettiste pourrait se situer entre 30 000 € et 45 000 € par an en Europe, et entre 40 000 $ et 60 000 $ par an aux États-Unis.
Certains maquettistes exercent également en indépendant. Dans ce cas, ils sont rémunérés en fonction des heures travaillées ou touchent un forfait. Il négocie leur prix avec le client. Leur rémunération varie en fonction du volume de la commande.
Où déposer son CV ?
Les jeunes diplômes en quête d’emploi peuvent se tourner vers les entreprises de presse. Les éditeurs, les studios de création, les agences de publicité. Les services de communication des grandes firmes recrutent également des maquettistes. Selon le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi et l’Insee, 5050 entreprises sont enregistrées dans les industries graphiques.
La pré-presse ne compte que 17% de cet effectif total. Ainsi, les étudiants formés à la PAO ont toutes les chances de trouver un poste dans le domaine du maquettisme. Toutefois, pour multiplier leurs chances, les intéressés sont invités à réaliser des stages en entreprise.
Mais alors où déposer son CV pour espérer obtenir un poste de maquettiste ? De nombreuses entreprises recrutent des maquettistes, car ils sont essentiels dans divers secteurs pour concevoir des mises en page attrayantes, des interfaces utilisateur, des publications imprimées, des sites web et d’autres supports visuels. Toute d’abord, il y a les agences de publicité dont la mission principale consiste à créer des campagnes de marketing et de publicité pour leurs clients, ce qui nécessite des maquettistes pour concevoir des visuels percutants.
Les studios de design graphique, eux, travaillent sur une variété de projets visuels, tels que des logos, des brochures, des affiches, etc., et emploient souvent des maquettistes. On retrouve également les maisons d’édition qui font appel à ces professionnels pour concevoir la mise en page des livres ou encore des magazines. Les entreprises de design d’interfaces utilisateur (UI) / design d’expérience utilisateur (UX) conçoivent des interfaces utilisateur pour des applications et des sites web, ce qui nécessite, là encore, de l’expertise de maquettistes.
De manière générale, on va retrouver les entreprises de médias numériques, dédiées à l’industrie du jeu vidéo, les entreprises spécialisées en communication et en relations publiques, mais aussi en design de produit.
Comment devenir graphiste freelance ?
En plus des qualités et des compétences requises pour les graphistes en général, un graphiste freelance doit savoir travailler en indépendant. Une bonne gestion du temps est cruciale, car certaines commandes sont à réaliser dans des délais très brefs. La polyvalence est également essentielle.
Étant à la fois l’employé et l’employeur, ce professionnel indépendant doit pouvoir gérer seul sa boîte. Il doit également disposer des outils nécessaires à l’exercice de son travail notamment les outils Adobe tels que Photoshop et Illustrator.
Lors de la déclaration de son activité, un graphiste indépendant a le choix entre plusieurs statuts :
– Le statut artiste-auteur ;
– Le statut freelance en portage salarial ;
– Le statut auto-entrepreneur ;
– Le statut d’entrepreneur individuel ;
– L’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) ;
– L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).
Côté débouché, le graphiste freelance peut trouver des projets auprès des agences de communication et des agences Web marketing. Les producteurs de bandes dessinées, de jeux vidéo et de dessins animés ont également besoin du service de ce professionnel.
Il est aussi possible de se faire connaitre en offrant ses services sur un site vitrine et sur les réseaux sociaux. La technique du bouche-à-oreille reste également efficace en parlant de ses activités aux proches et aux connaissances.
Par ailleurs, quelques plateformes en ligne rassemblent les maquettistes, les graphistes et les autres professionnels dans le domaine. Rejoindre ces associations pour partager les connaissances et les expériences avec des confrères ne peut être que bénéfique.