Métier

Documentaliste

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Le monde est un vaste océan d’informations et de données à travers lequel il n’est pas toujours évident de naviguer. Permettre un accès facilité à toutes ces données, quelle que soit leur nature, est une tâche qui revient au documentaliste. Ce spécialiste de l’information est chargé de traiter les données sous toutes leurs formes, de leur collecte à leur diffusion, en passant par leur stockage et analyse.

Comment devenir documentaliste ? Quelles études et formations suivre pour entrer dans ce métier de l’information ? Quels sont les débouchés de carrière possible ? Tour d’horizon des détails majeurs de ce métier.

Description : quelles sont les missions d’un documentaliste ?

Par définition, le documentaliste, aussi appelé technicien de la documentation ou chargé d’études documentaires, est un professionnel qui endosse la gestion et la diffusion de données au sein d’une structure spécifique.

Il peut faire partie de la fonction publique ou travailler dans le privé au sein d’une entreprise ou d’une organisation. Sa mission principale s’apparente à la manipulation des informations relatives au secteur qui l’emploie.

En général, il travaille dans un centre de documentation. Il y reçoit toutes sortes de demandes de renseignements et d’informations auxquelles il réagit en mettant à la disposition de la personne concernée les documents susceptibles de lui apporter des réponses satisfaisantes.

En d’autres termes, sa fonction de faciliter la recherche et l’accès à la documentation en orientant l’usager vers les informations qui correspondent à sa demande.

Pour faire simple, le métier de documentaliste se structure autour de 3 axes majeurs qui donnent le ton sur son quotidien, à savoir :

La recherche et la collecte de données

La chasse aux informations constitue la première étape dans le travail d’un documentaliste. Pour ce faire, il doit solliciter tous les supports d’informations à sa disposition. Le documentaliste épluche les contenus de la presse papier, des livres qui traitent du sujet concerné, des enquêtes et études réalisées, sans oublier la vaste base de données qu’est Internet. Il peut également être amené à parcourir d’autres centres de documentation dans ce processus.

Le traitement et l’analyse des données

Une fois la collecte d’informations achevée, le documentaliste procède à leur manipulation. En effet, les données brutes amassées ne doivent pas être laissées telles quelles.

Deuxième étape dans l’accomplissement de sa mission, le documentaliste analyse les données et peut être amené à les compiler de façon à faciliter leur consultation. Après raffinement des données collectées, il s’occupe de les archiver dans son fonds documentaire qu’il se doit de mettre régulièrement à jour. Les informations peuvent y être indexées suivant différents procédés : tri alphabétique, par thématique, par mot-clé.

Le documentaliste doit orienter toutes ses opérations de manière à faciliter l’accès à ces documents, qu’il s’agisse de contenu audiovisuel, électronique ou écrit.

La communication et la diffusion des données

L’ultime étape du métier de documentaliste consiste à communiquer les informations recueillies et archivées. Il est alors confronté, tout au long de son parcours, à toutes sortes de demandes d’informations auxquelles il pourra répondre grâce à son fonds documentaire.

Orienter une personne vers les documents qu’elle a besoin de consulter fait partie des nombreuses occupations du documentaliste.

Parfois, il lui est demandé d’effectuer une synthèse des données ciblées afin de les rendre davantage accessibles.

Dans l’ensemble, le métier de documentaliste est centré sur la gestion et la manipulation d’informations et de documents de toutes sortes. Il met en place des bibliographies thématiques, dresse des bases de données informatiques, tout pour rendre les données facilement accessibles.

Domaine : dans quel secteur d’activité exerce un documentaliste ?

Le métier de la documentation est utile dans de nombreux domaines d’activités. Le documentaliste trouve sa place dans presque tous les secteurs, tant sa présence et sa capacité à manipuler les données sont précieuses. Il peut notamment travailler dans le secteur public, dans les bibliothèques et les centres de documentation et d’information publics (CDI).

L’Éducation nationale et la fonction publique territoriale emploient également des documentalistes. Autrement, un technicien de la documentation peut intégrer le domaine privé.

De nombreuses entreprises, telles que les cabinets juridiques, les laboratoires pharmaceutiques, les boîtes d’assurance ou encore les maisons d’édition, requièrent l’intervention d’un documentaliste dans leurs rangs.

Enfin, les compétences d’un documentaliste sont aussi mises en valeur au sein des organisations internationales telles que l’UNESCO.

Profil : quelles sont les qualités nécessaires pour exercer le métier de documentaliste ?

Plongé dans un océan d’informations qui s’étend à perte de vue, le documentaliste doit posséder des qualités spécifiques pour être efficace au quotidien.

Outre une maîtrise irréprochable des supports numériques et informatiques qui se prêtent immanquablement à l’exercice de son métier, le documentaliste se doit de :

Être rigoureux, méthodique et bien organisé

Un sens aigu de l’organisation est l’une des premières qualités à avoir pour exceller dans la profession de documentaliste. En effet, chargé de manipuler et de traiter une multitude de données, le documentaliste est le premier à devoir trouver son chemin parmi ses documents et ses archives avant de guider qui que ce soit à travers son fonds documentaire. Une bonne méthode d’organisation constitue entre autres la base même du métier de documentaliste. Des collectes de données à leur diffusion, en passant par leur archivage, savoir bien s’organiser est requis tout au long du processus.

Faire preuve d’une grande curiosité

La recherche de données est indissociable des tâches d’un documentaliste. Partir à la chasse aux informations suppose de posséder un excellent flair et une curiosité à toute épreuve, des qualités dont le documentaliste peut difficilement se passer. Il ne doit pas se contenter de gratter la surface, mais systématiquement creuser ses sources d’informations.

Être attentif et réactif

Le documentaliste reçoit un grand nombre de demandes d’informations diverses au quotidien. Souvent, les personnes qui ont besoin de consulter son centre de documentation sont des interlocuteurs pressés (collaborateurs, chercheurs, étudiants). Le documentaliste doit ainsi faire preuve d’une réactivité à toute épreuve pour répondre rapidement et avec précision à leurs demandes.

Il ne faut oublier pas que permettre un accès facilité aux informations fait partie des principales préoccupations du documentaliste.

Être patient

La patience est une vertu dont le documentaliste a besoin dans tous les aspects de son métier. Il lui faudra notamment être patient dans sa recherche d’informations pour ne négliger aucun détail important. Il en est de même pour le traitement et l’archivage de ces données.

Au-delà de ces qualités humaines, le documentaliste doit maîtriser un certain nombre de facultés qui s’avèreront indispensables dans son travail. Il lui faudra entre autres :

  • D’excellentes aptitudes rédactionnelles (pour les résumés et synthèses de données qu’il sera amené à rédiger) ;
  • Une bonne maîtrise de l’anglais ;
  • Une bonne connaissance de certains logiciels informatiques (gestion documentaire, édition multimédia, bureautique).

Formations : comment devenir documentaliste ?

L’accès au métier de documentaliste se fait à travers différentes formations diplômantes. En général, pour débuter dans ce milieu, un bac + 2 dans le domaine de la documentation suffit à se faire une place en tant que documentaliste.

Cependant, la majorité des documentalistes décident d’aller plus loin dans leurs études afin de se spécialiser davantage. Ainsi, dans un premier temps, il est possible de s’orienter vers une formation de base bac +2 :

  • Un DUT information-communication option information numérique dans les organisations ou option métier du livre ;
  • Un DEUST métiers des bibliothèques et de la documentation, accessible à l’université de Lille-Villeneuve-d’Ascq ;
  • Un titre médiateur de l’information et du numérique (proposé par l’EDB).

En théorie, l’obtention d’un de ces diplômes permet déjà l’accès au métier de documentaliste.

Il existe néanmoins de nombreuses formations en bac + 3 pour approfondir les connaissances dans le domaine :

  • Une licence pro métiers du livre : documentation et bibliothèque (proposée dans 2 universités en Île-de-France et 9 autres établissements dans le pays) ;
  • Une licence pro métiers de l’information : archives, médiation et patrimoine ;
  • Une licence pro métiers de l’information : veille et gestion des ressources documentaires (accessible à l’INTD-Cnam) ;
  • Une licence en Lettres modernes, langues, Histoire, culture et techniques documentaires (accessible à l’université Le Havre-Normandie) ;
  • Une licence en Sciences Humaines, en Langues Étrangères appliquées, ou en information communication, avec spécialisation en documentation ;
  • Un BUT information-communication ;
  • Un titre de gestionnaire de l’information (formation continue dispensée par l’EDB) ;
  • Un diplôme Ina de documentaliste multimédias.

Après la licence, l’aspirant documentaliste a le choix entre arrêter là et se lancer dans le monde du travail ou poursuivre vers une formation en bac + 5. Là encore, ce ne sont pas les choix qui manquent :

  • Un master professionnel gestion stratégique de l’information et de la documentation ;
  • Un master politique des bibliothèques et de la documentation (proposé par l’Enssib) ;
  • Un titre professionnel de chef de projet en ingénierie et gestion des connaissances (formation professionnelle de niveau bac+5 dispensée par l’INTD-Cnam) ;
  • Un master science de l’information et des bibliothèques (à l’Enssib).

Carrières : quels sont les différents emplois à pourvoir par un documentaliste ?

Une fois sa formation de documentaliste achevée, l’étudiant qui aspire à devenir un chargé d’études documentaires peut entrer dans le monde professionnel suivant différentes voies.

En sa qualité de documentaliste, il lui est possible de se spécialiser en tant que :

  • Ingénieur documentaliste ;
  • Assistant documentaliste ;
  • Gestionnaire de données ;
  • Rédacteur documentaliste ;
  • Consultant en système d’information ;
  • Record manager ;
  • Chargé de veille documentaire ;
  • Bibliothécaire documentaliste (en passant le concours de bibliothécaire territorial après une licence ou celui d’assistants territoriaux qualifiés de conservation du patrimoine et des bibliothèques après un bac + 2) ;
  • Professeur documentaliste (ce poste en particulier nécessite un master MEEF, métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation second degré, avec une spécialisation en documentation).

Le documentaliste trouve sa place autant dans le secteur privé que public.

Salaire : combien gagne un documentaliste ?

La hauteur de la rémunération reste un détail crucial dans le choix d’un métier. En moyenne, un documentaliste peut toucher entre 1 700 € à 2 500 € de salaire brut mensuel. Cependant, cette rémunération peut considérablement varier selon la spécialisation ou l’ancienneté du documentaliste dans son métier. Ainsi, un débutant en la matière ou un bibliothécaire territorial gagne environ 1 600 €.

Les titulaires d’un master et les ressortissants de l’INTD se situent quant à eux au sommet de la fourchette de salaire des documentalistes, certains pouvant gagner jusqu’à 5 000 € de salaire mensuel brut dans le secteur privé.

Avantages du métier : pourquoi devenir documentaliste ?

La documentation est un domaine de travail intéressant dans la mesure où le métier permet au documentaliste d’enrichir ses propres connaissances au fil des nombreuses recherches et collectes de données qu’il sera amené à faire.

Ce métier tout en autonomie évolue perpétuellement avec les avancées technologiques effrénées. Par ailleurs, les débouchés de carrières sont nombreux dans tous les domaines et les rémunérations attrayantes, notamment dans le secteur privé.