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L’école d’influenceurs Ambaza, une arnaque ?

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La première école française d’influenceurs, Ambaza, fait actuellement l’objet d’une polémique. En seulement quelques tweets, celle-ci s’est vue couler sur de nombreuses accusations la dénonçant comme une belle arnaque. Nicolas Brzustowski et Rémy Halgrain, les fondateurs d’Ambaza y ont répondu, mais leurs arguments ne tiennent décidément pas la route. On t’explique tout dans cet article.

Ambaza, une école d’influenceurs bien loin d’être pédagogique

Tu as sans doute entendu parler d’Ambaza, dite l’école d’influenceurs lancée en mai 2022. Depuis quelques jours, l’établissement de Rémy Halgrain et Nicolas Brzustowski fait polémique sur la toile quant à sa véracité et est accusée d’être une belle arnaque. 

Dans une vidéo publicitaire faisant la promotion de l’école « Devenir influenceur, ce n’est plus un rêve inatteignable. Ambaza c’est la première école d’influenceurs française. L’objectif pour chaque élève est d’obtenir 20 000 followers Instagram et de générer plus de 5 000 euros par mois. ». 

L’arnaque se flaire à des kilomètres lorsque l’on se penche, tout d’abord, sur le corps enseignant de l’école. Comme bon nombre d’établissements de l’enseignement supérieur créatif, on s’attend naturellement à retrouver leur nom, leur diplôme… Mais rien de tout cela n’est donné comme information chez Ambaza ! L’école d’influenceurs garde une part de mystère et cultive son petit jardin secret en ne divulguant pas l’identité de ces fameux “professeurs”.
Pour se justifier, Rémy Halgrain, un des co-fondateurs d’Ambaza, explique : « Nous collaborons avec des entreprises différentes, avec des professeurs en digital marketing, en marketing d’influence, de qualité. Mais nous ne voulons pas les nommer pour éviter qu’elles soient pointées du doigt durant cette polémique ».

Un autre détail sème le doute quant à l’authenticité de l’école d’influenceurs. À l’issue de la formation, aucun diplôme n’est délivré, ni certification officielle. Les fondateurs d’Ambaza se justifient :  « Influenceur n’est pas reconnu comme un métier », « En France, l’équivalent serait une certification de marketing digital ». De quoi faire grincer des dents à l’idée de comparer un responsable de marketing digital au métier d’influenceur… Et si la formation est offerte pour les 15 premiers candidats, il faudra compter 1 200 € pour la suivre. Une somme plus que conséquente face au peu de crédibilité laissée à l’école. 

Ambaza : une école de mauvaise influence ? 

Si l’école affiche être spécialisée dans le “marketing”, il semblerait qu’elle soit plutôt dans le “Neuro Marketing”. En effet, le compte Twitter DFintelligence a utilisé un logiciel de reconnaissance faciale pour identifier les différents intervenants de la plateforme. On apprend alors que la personne qui  explique comment s’inscrire, travaille dans une entreprise de “Neuro Marketing”. Heureusement, il n’y a rien d’illégal, mais cette discipline suscite, elle aussi, de nombreuses controverses en raison de son caractère non éthique. En effet, ces détracteurs lui reprochent de pouvoir manipuler le comportement des consommateurs à leur insu, en activant des mécanismes profonds et inconscients du cerveau, ce qui pose des problèmes de bioéthique et de conflits d’intérêts pour les chercheurs associés.

Contre toute attente, Ambaza n’est même pas présente sur les réseaux sociaux. Un comble pour une école dite d’influenceurs si elle-même n’est pas présente sur la toile. Leur compte Instagram ne recense aucune publication et seulement 3 abonnés. Quant à leur page Facebook, celle-ci compte 16 j’aimes et 0 abonnement. Mais le co-fondateur, Nicolas Brzustowski, veut rassurer : « On n’a pas de compte Instagram. On voulait que les comptes soient managés avec sérieux. On préférait arriver avec du vrai contenu. On a voulu faire les choses dans l’ordre. » 

Une polémique qui échappe pourtant aux deux fondateurs

Alors que le manque de contenu académique alarme bon nombres d’acteurs de l’enseignement supérieur, Rémy Halgrain et Nicolas Brzustowski ne semblent pas comprendre la polémique autour de leur école d’influenceurs :  « Moi, je reçois tous les jours des appels du CPF. Les gens pensent qu’Ambaza est une arnaque. Mais cela n’en est pas une. »

Une réaction plutôt culottée puisque le site de l’école est immatriculée à Malte. La raison ? Des coûts bien moins chers pour éditer le site web d’Ambaza comparé aux tarifs français. Et toi, penses-tu que cette école d’influenceurs soit tout simplement une arnaque ?