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Les plus grands compositeurs Français

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Compositeurs français

Qui sont les plus grands compositeurs Français de tous les temps ? Pour qu’une musique soit marquante et perdure dans le temps, un compositeur d’exception à la réalisation est indispensable. Claude Debussy, Erik Satie ou encore Lili Boulanger, Études Créatives te présente les plus grands compositeurs Français à connaître absolument.

Qu’est-ce qu’un compositeur ? 

Avant de commencer, il faut bien comprendre en quoi consiste le rôle d’un compositeur. Il crée des œuvres musicales en réalisant des compositions. C’est lui qui s’occupe de l’élaboration de la musique et qui gère les divers accords. Le compositeur n’est pas dans l’obligation de suivre des règles précises. Néanmoins, chaque style de musique, comme le jazz, le classique ou encore le rock, possède des codes qui leurs sont propres et qui peuvent servir de guides aux compositeurs. Il n’est pas rare de les voir s’écarter des sentiers battus pour créer leur propre univers et ainsi laisser leur empreinte dans le monde de la musique. 

Elisabeth Jacquet de la Guerre, la première grande compositrice Française

Elisabeth Jacquet naît en 1665 et grandit dans une famille de musiciens. Son père, Claude, décide de donner une éducation musicale à ses deux garçons, mais aussi à ses deux filles, ce qui n’est pas commun à l’époque. Il s’avère qu’Elisabeth Jacquet est une enfant prodige et se produit rapidement devant le roi Louis XIV alors qu’elle a seulement 5 ans. Âgée de 17 ans, elle intègre, par la suite, la Cour du roi en 1682 avec l’appui de la favorite Madame de Montespan. 

Elle est contrainte de partir lorsqu’elle se marie avec le clavecin Marin de la Guerre. C’est à ce moment-là qu’elle adopte son patronyme complet : Elisabeth Jacquet de la Guerre. Elle reste cependant proche des hautes sphères de la société de l’époque et se produit plusieurs fois, mais n’obtient jamais le statut de musicienne officielle du roi. 

La principale qualité d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, c’est sa polyvalence. Réelle touche-à-tout, celle-ci possède un talent phénoménal en improvisation. En 1694, elle compose sa plus grande œuvre, Céphale et Procris, une tragédie lyrique en cinq actes inspirés des Métamorphoses d’Ovide.

Lili Boulanger, l’étoile filante parmi les compositeurs Français

De son vrai nom Marie Juliette Boulanger, Lili Boulanger est une compositrice française qui a connu une carrière courte, mais qui a tout de même marqué l’histoire de la musique française. Alors qu’elle est âgée de seulement deux ans, elle contracte une pneumonie qui va handicaper une grande partie de son enfance. Cette pneumonie est le premier élément de la déficience immunitaire de Lili Boulanger.

Malgré tout, elle décide d’entreprendre une carrière dans le monde de la musique et cela tombe plutôt bien puisqu’elle est issue d’une famille de musiciens. En 1909, elle est admise au Conservatoire et de 1911 à 1912, elle compose des cantates. Ces efforts s’avèrent payants, car en 1913, elle obtient le grand prix de Rome. Elle devient la première Française à se voir décerner cette récompense.

Malgré sa santé toujours fragile, elle part vivre à la Villa Médicis à Rome. Elle va commencer à composer un opéra « La Princesse Maleine », mais à cause de son état de santé, elle ne peut le finir. Le début de la Première Guerre Mondiale la pousse à revenir en France où elle s’installe du côté de Nice, avant de repartir pour la Villa Médicis en 1916. Malheureusement, sa santé se détériore et la contraint de revenir en France seulement quelques mois après son départ.

Incapable d’écrire, elle dicte à sa sœur, Nadia, sa dernière œuvre Pie Jesu, un requiem pour voix, orgue, harpe et quatuor à cordes. Elle s’éteint, une fois cette ultime œuvre terminée, le 15 mars 1918 âgée de seulement 24 ans. Après sa mort, sa sœur prend le relais et s’occupe de faire connaître les compositions de Lili Boulanger dans le monde entier, ce qui lui permet aujourd’hui d’être au panthéon des plus grands compositeurs Français.

Claude Debussy : Le précurseur de la musique moderne en Europe

Lorsqu’on évoque les grands compositeurs Français, on pense naturellement à Claude Debussy. Il naît le 22 août 1862 à Saint-Germain en Laye. Au départ, il est formé au piano. Son père Marie-Achille est membre de la Commune de Paris et lors de la chute de celle-ci, il se fait emprisonner. Il rencontre, en prison, Charles de Sivry et lui vante les talents de pianiste de son fils. Convaincu, Charles le confie à sa mère Antoinette Mauté de Fleurville qui n’est autre qu’une élève de Chopin. Elle le forme pour entrer au conservatoire de Paris, mais une fois admis, il ne dispose pas d’un style conventionnel et remporte seulement un premier prix. Cependant, celui-ci lui permet d’être admis en salle de composition. Là-bas, il dévoile, très vite, toute l’étendue de son talent. 

Il obtient le grand prix de Rome, la plus haute distinction pour un jeune compositeur. Ce dernier l’oblige à rester deux ans à Rome, à la Villa Médicis. Mais il continue d’envoyer des compositions à l’Académie des Beaux-Arts avant de prendre la décision de repartir pour Paris. À son retour, Claude Debussy a un nouveau rêve, celui de créer un opéra. En 1893, il conçoit « Pelléas et Mélisandé » qui est un succès dans toute l’Europe. 

Face au surmenage découlant de son nombre important de représentations, sa santé se détériore rapidement et décède en 1918. Claude Debussy est considéré comme un avant-gardiste et le précurseur de la musique moderne en Europe. De son vivant, les compositions de Claude Debussy n’entraient pas dans les codes, ses contemporains avaient du mal à les cerner. Désormais, tout le monde comprend l’ampleur de son génie.

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Erik Satie, le compositeur Français simpliste

Erik Satie naît en 1966 à Honfleur, en Normandie. Il est admis au conservatoire de musique et de déclamation. Il démissionne en décidant de faire son service militaire, mais va fuir l’armée en contractant volontairement une pleurite qui le rend inapte à finir son service. À son retour, il s’installe du côté de Montmartre. En 1988, il compose les trois Gymnopédies pour piano seul jouées par Claude Debussy. Elles sont suivies des Gnossiennes. 

Erik Satie est un compositeur qui apporte une véritable révolution dans l’univers de la musique. À l’époque, les compositions les plus complexes étaient prisées à l’image de ce que pouvaient produire Wagner ou Debussy. Satie, lui, prend toutes ses règles à contrepied en utilisant des mélodies simples. Cette méthode s’avère efficace puisque de nombreuses compositions de Satie sont reprises dans des œuvres du cinéma, du théâtre ou encore du jeu vidéo. 

Au milieu des années 1910, il fait la rencontre de Jean Cocteau. Ensemble, il forme le groupe des Six, un rassemblement de six compositeurs sous leur égide.

En 1917, Erik Satie fait polémique lors de la première représentation du ballet « Parade » au théâtre du Châtelet. Ce ballet réunit des grands artistes de l’époque : Erik Satie à la composition, Jean Cocteau aux textes et Pablo Picasso pour les décors. « Parade » se fait fortement critiquer par les musiciens les plus conservateurs qui considèrent que le ballet est un bruit inadmissible. Musicalement, Erik Satie a intégré une machine à écrire, des sirènes et un pistolet à ses compositions, des éléments qui dérangent fortement les spectateurs. Apollinaire considère que Parade est la naissance du surréalisme. 

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Le Groupe des Six révolutionne la musique française

Getty / Isabey / Conde Nast Collection

Le groupe des Six est un collectif de six compositeurs Français (une femme et cinq hommes) rassemblés par Erik Satie et Jean Cocteau. Le groupe commence à voir le jour lorsque Satie et Cocteau rencontrent Georges Auric, il est suivi par Francis Poulens, le seul à avoir applaudi lors de la première représentation de Parade

George Auric avait pour habitude de se produire rue Huygens, à Montmartre, avec deux de ses camarades du conservatoire Arthur Honneger et Louis Durey. Ils vont rejoindre le groupe suivi par Germaine Tailleferre et Darius Milhaud.

Après, la formation du groupe, Jean Cocteau publie un pamphlet nommé « Le Coq et l’Arlequin » dans lequel il se place en tant qu’instigateur du groupe. Son livre fait polémique, car il ne contient aucune analyse, seulement des affirmations paradoxales et provocatrices. Cependant, Jean Cocteau est partisan de l’adage « Il n’y a pas de mauvaise pub » et son œuvre permet de faire connaître le groupe. 

Les Six avaient pour mot d’ordre la simplicité. Cela suit la philosophie d’Erik Satie qui ne voulait pas entreprendre des compositions complexes comme Wagner ou Debussy. Ils mettent en avant le music-hall et le jazz, ce qui fait d’eux des avant-gardistes, ils sont beaucoup décriés et certains jugent leur simplicité comme choquante. Leur objectif était de faire le renouveau de la musique française.

En 1920, Henri Collet publie un article dans Comœdia et c’est la première fois que la notion « Groupe des Six » apparaît. La même année, le groupe sort sa première œuvre collective nommée « Album des Six pour piano ». Dans ce projet, la marque de fabrique des Six est bien présente avec des musiques légères au rythme vif.

Ensuite, les compositeurs prennent l’habitude de se réunir au cabaret du Bœuf sur le Toit afin de créer de la musique, mais aussi pour se produire en concert. Les premières fissures de groupe commencent à apparaître suite à quelques différents artistiques. Louis Durey quitte Paris pour s’installer à Saint Tropez. Désormais plus que cinq, les Six sortent un deuxième projet nommé « Les Mariés de la Tour Eiffel ». Peu convaincus par la qualité de l’album, le groupe se sépare en 1923, mais leur amitié reste intacte en dépit des désaccords musicaux. Après la séparation, ils entament respectivement une carrière solo, ce qui font d’eux des grands compositeurs Français incontournables.

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