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Motion Plus Design, l’évènement de création digitale à ne pas rater

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Le 25 novembre 2023, l’événement Motion Plus Design, à Paris célébrait l’art à l’ère du digital. Créé par Kook Ewo, designer dans l’industrie du cinéma, le festival fait le tour du monde depuis 2011 avec des éditions à Hong Kong, Tokyo ou encore Los Angeles. Au programme cette année : des pointures du motion design invitées pour présenter au public leur travail, leur parcours ainsi que leur vision de la discipline. Décryptage de ce qu’il ne fallait pas rater.

Motion design : Fenêtre ouverte sur les méthodes des professionnels

Le point fort de cette journée 100% conférences, c’est la rencontre avec les professionnels. Sans que la magie disparaisse, car les stars du motion ont tendance à être idéalisées par les fans du secteur, en savoir plus sur leur parcours peut-être rassurant pour les débutants, et plus particulièrement inspirant.

Alexa Sirbu : de la place pour la créativité

Alexa Sirbu, star de l’animation 3D (et coup de cœur de la rédaction), exposait les dualités qui façonnent sa vie professionnelle. Notamment pour trouver un équilibre entre l’intention de départ et la recherche à l’instant T. Pour elle, il est important que le projet soit assez souple pour permettre une réécriture. À titre d’exemple, Alexa n’a pas fait de storyboard pour sa campagne de la maison de haute horlogerie Hublot, mais plutôt ce qu’elle appelle un softboard. C’est-à-dire un scénario monté dans les grands axes (ici on part de l’intérieur de la montre et on dézoom progressivement) accompagné de quelques visuels pour chaque scène. Cette méthode de travail lui permet de garder une part de jeu lors du processus créatif et de laisser une certaine souplesse à son équipe (dont elle fait partie), pour découvrir ce qui fonctionnera le mieux.

Débouze dévoile ses secrets de fabrication au Motion Plus Design

Dans un style graphique différent, l’artiste Dédouze projette à l’écran l’arrière du décor de certains de ses travaux. L’artiste explique comment il s’est accaparé le Grease Pencil (outil dans l’application de motion design Blender) qui permet de réaliser de l’illustration 2D dans des scènes 3D. Le résultat est bluffant et unique. Lors de sa prise de parole, Débouze décrypte le montage de sa scène dans blender : notamment comment il a animé l’eau dans une jarre pour le projet de Inoxtag et d’autres secrets de fabrication.

Le duo Vallée Duhamel : créativité sans limite

Le duo Vallée Duhamel a aussi donné un aperçu détaillé de son workflow (suite de tâches dans un projet) en présentant le pré-film d’un projet, soit une version presque caricaturée, qui permet d’avoir rapidement et avec peu d’investissement, une idée assez claire du projet final. De cette manière, les deux artistes visualisent le mouvement des caméras, les dialogues des personnages ou encore les scènes 3D à incorporer. Le duo ne se fixe aucune limite dans la création : c’est ce qui le rend inspirant.

Bouffée d’inspiration pour les visiteurs du Motion Plus Design

Sauter maintenant, réfléchir après

« Jump first, think later », c’est le conseil de Quentin Deronzier. Le designer a connu son heure de gloire en partie grâce au respost de Will & Jaden Smith sur Instagram. Rien que ça. Après s’être formé en autodidacte sur les logiciels 3D, il a choisi d’accepter les opportunités qui s’offraient à lui, à l’image d’un Yes man, malgré son manque d’expérience. Le hic dans l’histoire : accepter de n’être payé qu’en visibilité. Pourtant, dans une ère où les artistes sont de plus en plus nombreux et où la concurrence est rude, le succès n’est jamais lié qu’à un seul et unique facteur.

En faisant abstraction de ce choix, Quentin est un profil inspirant : il a su se lancer dans des projets qui dépassaient ses compétences, se poussant ainsi à se dépasser.

Burton : le motion designer créatif dans l’anarchie

Autre profil atypique qui est passé sur la scène du théâtre de la Madeleine : Burton Rast. Photographe issu de la culture punk, il raconte son parcours chaotique qui l’a notamment fait plonger dans la consommation de stupéfiants. C’est dans ce contexte qu’il a appris à créer avec les moyens mis à sa disposition. Pour la petite histoire, ses premiers pas sur Photoshop lui ont servis à falsifier des documents d’identités (à ne pas reproduire à la maison évidemment). Après s’être enfermé dans des projets publicitaires, il a finit par se reconnecter avec un style qui lui est propre et qui est aujourd’hui reconnu par ses pairs.

La nécessité pour Burton de rester le plus libre possible dans l’expression de son art est assez répandue chez les artistes. Il démontre que même avec un parcours difficile, il est possible de se reconnecter avec ses racines artistiques dans le monde professionnel, même lorsque ces dernières sont un quelques peu anarchistes.

Au travers d’événements comme le festival Motion Plus Design, les aspirants designers peuvent se rapprocher de profils inspirants et s’identifier pour se lancer à leur tour. Si tu as été séduit(e) par ce résumé de l’événement, rendez-vous en novembre 2024 !

Lire aussi : Quelle spécialité choisir en master design ?

Article écrit par : Rémy Derosais, étudiant en master 2 Motion design