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Les 10 tendances en graphisme à connaître en 2023

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Tendances graphisme à connaître 2022

Le graphisme est omniprésent dans notre société. Lorsqu’il est bien pensé, c’est un outil puissant de communication pour promouvoir une idée, un projet ou encore un produit. Tu cherches de l’inspiration ou tu veux simplement te mettre à jour sur les styles de graphismes en vogue ? Dans cet article, on te présente les 10 tendances graphiques de 2022 qui font fureur.

1# Nostalgie des années 90

La série Netflix Stranger Things a remis au goût du jour le style des années 80, comme le montre le succès de la chanson “Should I Stay of Should I Go” qui apparaît dans la saison 1 et “Running Up That Hill (A Deal With God)“ dans l’épisode 4. La série a remis à l’honneur la nostalgie de ces années marquées par les empattements gothiques, les couleurs néon et les paysages vaporwave. 

Avec Fear Street de Netflix, c’est finalement la nostalgie des années 90 qui a pris le dessus. Entre rappels à l’enfance, jeux vidéo d’époque, design Memphis, écriture gothique, paillettes, émojis simples et compositions internet primitives, blocs de couleurs vives et petites gouttelettes. L’esthétique des années 90 est ressuscitée à travers un regard nostalgique et idéalisé du passé porté par les souvenirs d’enfance  en vogue. 

Dans un monde où tout va très vite et où on ne trouve plus de temps, les gens ont envie de retrouver le calme et la sérénité. Ils ont besoin d’être rassuré pour arriver à garder un cap. Et pour ne pas se laisser perturber par ce désordre extérieur, quoi de mieux que de remettre de l’ordre à l’intérieur ? Le confort, le minimalisme, les couleurs chaudes, le bien-être, le côté vintage rétro et tout ce qui rappelle quelque chose de familier sont le réconfort sont les bienvenus. Et toi, es-tu un adepte du style des années 90’s dans le graphisme ? 

2# Lettrage expressif et expérimental

L’un des principaux enjeux de la communication aujourd’hui, c’est d’arriver à communiquer un même message à différentes cultures qui ne partagent pas les mêmes idées et valeurs. Pour y parvenir, les communicants ont longtemps préféré les images aux mots. Mais aujourd’hui, la tendance est au verbe. Loin d’être vues comme un frein, les lettres sont moteurs d’imagination pour les graphistes qui jouent de la calligraphie pour s’adresser à leur cible. Et c’est très malin, car le regard est attiré par ces formes nouvelles, ce qui donne une certaine dimension poétique à la lecture. Les communicants ont puisé leur inspiration chez nos poètes les plus novateurs comme Apollinaire avec ses calligrammes qui sont les premiers à avoir joué de la frontière ambiguë entre l’image et la forme de la lettre, et à avoir utilisé cette esthétique pour donner un sens aux mots, mais aussi à leur forme. Dans l’univers du graphisme, les mots ont donc une double force de signification, à la fois intrinsèque (le signifié de Lacan) et esthétique. 

3# le Flat design ukiyo-e

L’ukiyo-e est un style d’art imprimé qui peut-être aussi peint. Il requiert des blocs de bois sculptés à la main. Tu connais peut-être La Grande Vague de Kanagawaest qui est l’une des œuvres les plus célèbres de ce style. Les principales caractéristiques de cette esthétique sont les contours audacieux, les aplats de couleurs et les techniques de perspective limitées. On retrouve dans ce style des paysages, mais aussi des personnages comme des célébrités locales, des scènes mythiques, etc. Bien qu’ils aient surtout représenté des scènes de la vie quotidienne susceptibles de trouver un écho auprès de leurs principaux consommateurs (la classe marchande), les expressions faciales et les poses humaines étaient souvent exagérées. Aujourd’hui, les artistes utilisent des techniques similaires pour donner aux designs vectoriels ordinaires le même effet extraordinaire.

4# Gribouillages oniriques

Les gribouillages oniriques permettent de personnaliser efficacement la communication. En couchant sur papier (ou écran) son imaginaire, le graphiste invite l’autre à entrer dans son univers personnel, avec des représentations placées sous forme de patchwork qui en disent long sur la pensée de graphiste et son inconscient. C’est une manière puissante de rendre touchante la communication, et d’inciter l’autre à voir les choses sous notre prisme. Bien souvent, différents styles s’invitent sur la production, rendant le travail du graphiste encore plus riche. Le spectateur se sent d’autant plus visé lorsqu’il se reconnaît dans les représentations ou qu’il les trouve, au contraire, nouvelles et intéressantes, élargissant ainsi sa vision du monde. 

5# l’Anti-design

L’Anti-design est directement inspiré des applications au style épuré et fonctionnel. Il s’apparente au brutalisme et évite tout ce qui touche à l’esthétique et ce qui pourrait faire écho aux principes traditionnels du design graphique. L’asymétrie, les couleurs qui s’entrechoquent, les interfaces dépouillées, les éléments surchargés et les typographies austères sont dorénavant mises en avant. Les détracteurs du mouvement le juge laid pour le plaisir d’être laid. Mais ses défenseurs se présentent comme novateurs, car s’affranchissant des normes de la beauté établies par les autres.

6# Évasion

Ce style graphique emprunte à l’onirisme l’évasion et le merveilleux. Et pour le représenter, couleurs inattendues, décors alléchants et personnages fantaisistes sont au rendez-vous. Tout comme les gribouillages oniriques, l’évasion en graphisme est une invitation au voyage et à l’imagination. Si cette tendance concerne surtout les illustrations, elle peut aussi être utilisée en graphisme pour créer des motifs de fond sur des étiquettes ou des sites web. L’essentiel est de remplir ces mondes d’une imagerie dense et intrigante dans laquelle les utilisateurs pourront se perdre au fil de leur exploration. 

#7 L’an 2000

Les années 90 étaient marquées par l’appréhension vis-à-vis de la technologie. On pensait que l’arrivée d’internet serait synonyme de bug mondial… Lorsque tout cela s’est avéré faux, un sentiment de soulagement a gagné la société ainsi qu’un optimisme envers la technologie. Toutefois, cet élan a été de courte durée, car les nouvelles problématiques sociales liées aux réseaux sociaux (isolement, désinformation…) ont favorisé la tendance inverse durant ces dernières années. C’est pourquoi de nombreux designers graphique cherchent à retrouver l’enthousiasme d’antan quand tout semblait possible, en donnant une seconde jeunesse à l’esthétique de l’époque. On retrouve donc des interfaces grossières, des images de synthèse low poly, des couleurs roses, bleues et iridescentes rappelant le dessous des CD. À bien des égards, on peut d’ailleurs rapprocher cette esthétique au cyberpunk, bien qu’elle soit nettement plus joyeuse et élégante.

8# Les motifs paramétriques

Les motifs paramétriques sont très utiles pour briser les couleurs unies et animer un arrière-plan. Grâce à la géométrie paramétrique, les designers mettent en avant des motifs forts et percutants. Structures géométriques complexes, dans lesquelles chaque ligne se transforme en fonction de sa position relative. Ce style utilise les graphiques des équations paramétriques. Ils sont à la fois ancrés dans la géométrie, fluides et tridimensionnels. Ces singularités leur donnent une impression de mouvement, par opposition à la rigidité architecturale. Les motifs paramétriques sont principalement utilisés pour représenter la complexité de leur sujet. 

9# Frasurbane : le graphisme urbain

Frasurbane est un mot créé à partir du sitcom américain Frasier des années 90 et du mot « urbain ». Ce style fait, lui aussi, référence aux années 90, mais du point de vue des jeunes adultes : la génération X. 

À cette époque,  ces derniers s’installent dans les zones urbaines et gagnent enfin assez d’argent pour s’adonner à des activités culturelles. L’appartement de Frasier à Seattle  en est l’illustration type avec son piano à queue, sa cheminée moderniste et sa colonne ainsi que son décor beige. Ce graphisme se caractérise par des empattements majestueux, des couleurs délavées et des éléments de design soigneusement placés. Il  joue sur deux tableaux en tentant d’équilibrer la sophistication étouffante des adultes et la jeunesse branchée des citadins. Tout est dans le minimalisme. Lorsqu’il va trop loin, ce style, comme Frasier lui-même, a un air snob et prétentieux. Mais lorsqu’il est bien fait, le Frasurbane incarne une certaine maturité mesurée.

10# Maximalisme

Comme son nom le laissait deviner, il est l’exact opposé du minimalisme. Toutefois, il ne se limite pas à cela. En effet, il est surprenant, car il comprend bien plus de choses que ce à quoi on pourrait s’attendre. Si le maximalisme consiste à remplir l’espace, ce n’est pas en augmentant la taille des quelques objets présents, mais en faisant naître une profusion d’objets qui viendront submerger l’espace. Les couleurs et motifs sont aussi omniprésents et sont l’empreinte personnelle du graphiste, ne signifiant alors peut-être rien pour personne d’autre que lui-même.