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MSCHF, le collectif artistique et génie de la sneaker

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Collectif artistiques MSCHF

Est-il possible pour toi d’imaginer une paire de sneaker se portant dans les deux sens ? Ou bien de s’habiller d’une paire de bottes rouges écarlates XXL ? Ou bien encore d’une paire de sneaker composée de sang humain ? La réponse est tout naturellement « non ». Pour autant, le collectif artistique MSCHF les a bel et bien conçu. Études Créatives te présente les créations insolites de MSCHF, en particulier les sneakers, qui ont fait tremblées les réseaux sociaux dans le monde entier.

Les origines du collectif New-Yorkais MSCHF

Fondé en 2016 par un ancien employé du site d’information, le collectif MSCHF regroupe de nombreux artistes internationaux et est basé à Brooklyn, à New York. Mais alors pourquoi ce collectif est si réputé dans l’univers de la mode ? MSCHF se distingue en apportant une nouvelle touche de créativité aux éléments de notre quotidien. En se concentrant notamment sur le marché de la sneaker, il utilise les silhouettes emblématiques de marques telles que Nike, Adidas ou Converse comme canevas pour leurs créations délirantes. Cependant, les sneakers ne sont pas les seules à être transformées par les artistes de MSCHF, qui s’approprient également divers objets tels que des colliers pour chiens ou des bouteilles de parfum pour les remodeler. À travers leurs nombreuses actions, MSCHF s’impose aisément comme une référence dans ce domaine.

Son fondateur, Gabriel Whaley, qui se présente comme le CEO de MSCHF, a rapidement compris comment tirer parti d’Internet pour en faire profiter le collectif. Il explique « Je pense que les gens ont manqué une grande opportunité sur Internet. Bien qu’il soit un moyen incroyablement efficace de distribuer du contenu, personne n’a vraiment repoussé les limites d’Internet en tant que moyen de raconter des histoires. Comme une forme d’art »

Nombreuses sont les collaborations du collectif, devenues virales une fois diffusées en ligne. Cependant, leur art peut parfois être mal compris et critiqué par ceux dont les objets sont utilisés dans leurs créations. Les projets de MSCHF sont lancés sous forme de « drop », un système qui fait écho à la culture hypebeast, tout comme les raffles organisées par Nike pour des produits exclusifs. Par exemple, lors de leur 30e drop, le collectif a organisé une campagne intitulée « Medical Bill Art », dans laquelle les gens transformaient leurs factures médicales en œuvres d’art que MSCHF se chargeait de vendre à des collectionneurs afin de régler leurs factures.

Satan Shoes : Polémique de autour de sa première sneaker

Si le collectif new-yorkais MSCHF est aujourd’hui l’un des collectifs artistiques les plus populaires, c’est notamment grâce à son premier succès, les Satan Shoes. Initialement basées sur le modèle de la Air Max 97 et créées en collaboration avec l’artiste Lil Nas X, celles-ci ont été produites en édition limitée, avec seulement 666 exemplaires disponibles.

COURTESY OF MSCHF/MEGA/NEWSCOM

Toutefois, les Satan Shoes ont rapidement fait polémique causant un sérieux litige juridique entre le collectif new-yorkais MSCHF et Nike. En effet, cette série de chaussures de marque Nike créées et commercialisées par MSCHF avait une particularité choquante : elles contenaient une goutte de sang. Conçues en collaboration avec le rappeur Lil Nas X, ces chaussures ont ensuite été interdites par décision de justice à la suite de la plainte déposée par Nike, qui les accusait de contrefaçon et de détérioration de la marque.

Par la suite, la justice américaine a rapidement ordonné à tous les détenteurs de cette série limitée de renvoyer les chaussures à leur vendeur. Nike a annoncé que MSCHF a accepté de rappeler volontairement les chaussures dans le cadre d’un règlement à l’amiable. Sur les 666 paires produites, 665 ont été vendues en moins d’une minute au prix de 1 018 dollars chacune (soit environ 9 259,03 euros) et ont été livrées à leurs acheteurs. Cependant, afin de préserver son image de marque, Nike exige que MSCHF rembourse intégralement ses clients. Quant à la dernière paire qui n’a pas encore été vendue, le collectif a indiqué qu’elle serait conservée par le groupe.

Quant à son modèle « Jesus Shoes », il intègre de l’eau bénite provenant du Jourdain dans sa bulle d’air, et arbore sur sa tige la mention « MT. 14:25 », faisant référence au verset biblique où Jésus marche sur l’eau. Elle est également ornée d’un crucifix sur la languette et de clins d’œil au Vatican. Mise en vente au prix de 1425 dollars, cette paire s’est vendue en moins d’une minute, suscitant ainsi la polémique. Ce modèle ne constitue que le premier d’une série d’œuvres conceptuelles et de lancements de produits complètement loufoques proposés par MSCHF.

Tu l’auras compris, entre les deux versions de l’Air Max 97, MSCHF ne cesse de faire parler de lui avec ses créations artistiques audacieuses et ses produits hors du commun. Tantôt, il propose un bang en forme de poulet, tantôt il découpe les points d’un tableau de Damien Hirst pour les vendre à l’unité au prix de 480 dollars. MSCHF peut également présenter un t-shirt réalisé à partir d’un assemblage de dix tee-shirts de marques branchées, commercialisé à plus de 1000 dollars Le collectif de mode basé à Brooklyn a même osé créer un parfum mêlant le déodorant Axe au célèbre Chanel n°5, ainsi que des glaces à l’effigie de milliardaires proclamant « Eat the rich ! ». Le collectif est également connu pour vendre 1000 exemplaires d’une même œuvre d’Andy Warhol, alors qu’un seul est authentique. Et que dire des « Birkinstock », des sandales confectionnées à partir de sacs Birkin d’Hermès, affichées à des prix oscillant entre 34 000 et 76 000 dollars, pour le moins surprenant.

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Zoom sur les Big Red Boots, bottes rouges XXL de MSCHF

Comment ne pas évoquer MSCHF sans revenir sur les célèbres Big Red Boots, ces énormes bottes rouges XXL en caoutchouc, inspirées du personnage Astro, le robot dans la série Astro Boy ? Le phénomène qui a envahi les réseaux sociaux il y a quelques mois de cela. Il trouve son origine dans un post Instagram sur le compte de MSCHF. La mannequin Sarah Snyder, connue pour son amour des sneakers, y apparaît avec une paire imposante de bottes rouges dans un supermarché. Une simple photo a suffi pour lancer la tendance. Les jours suivants, les réseaux sociaux ont été inondés de clichés montrant des personnalités de la musique et du sport portant fièrement ces bottes, telles que Lil Wayne, Shai Gilgeous-Alexander, Diplo, Janelle Monaé ou encore la rappeuse Coi Leray. Avant même sa disponibilité à la vente, cette paire faisait déjà parler d’elle.

Credits photo : MSCHF
Credits photo : MSCH

Sur le réseau social chinois TikTok, le hashtag #bigredboots cumule actuellement plus de 95 millions de vues. Certains utilisateurs se sont amusés à montrer qu’une fois portées, ces bottes sont presque impossibles à enlever. Sur Instagram, des marques n’ont pas hésité à tourner en dérision cette paire de bottes. C’est notamment le cas de Babybel, qui a publié le 13 février une photo des « Big Red Boots » reconstituées avec les célèbres emballages en plastique rouge de la marque. La réappropriation de cette fameuse paire de bottes par des marques, des célébrités et même des utilisateurs anonymes semble porter ses fruits, car la popularité des « Big Red Boots » ne cesse d’augmenter. Certains sites de revente spécialisés dans les sneakers, comme Stock X, proposaient quelques pointures du modèle à des prix exorbitants allant jusqu’à 3800 euros, à peine quelques heures avant sa sortie officielle.

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Chaussures BWD, la sneaker qui se porte dans les 2 sens

Après avoir conquis la Terre entière avec ses Big Red Boots inspirée d’Astro Boy, le collectif d’artistes basé à Brooklyn revient à ses premiers amours en lançant une toute nouvelle paire de sneakers, là encore plutôt insolite. Sa particularité ? La chaussure BWD se porte dans les deux sens. Oui, oui, tu as bien lu !

Et il faut le reconnaître, c’est une véritable innovation dans le monde des sneakers. Jusqu’à présent, aucune marque n’avait osé relever un tel défi. Cependant, MSCHF a décidé de relever ce défi avec sa chaussure BWD, qui présente deux côtés distincts se combinant en une seule sneaker. Sa construction inhabituelle lui confère un style de sandale, laissant les orteils découverts. Les deux parties, composées d’une tennis blanche et d’une basket de style skater, se rejoignent grâce à une languette commune. Il s’agit certainement de la paire la plus extravagante que l’on ait jamais vue. Beaucoup lui confèrent même une certaine praticité, permettant au pied de respirer tout au long de l’été et avec style. Disponible depuis le 11 avril 2023, cette paire de chaussures signée MSCHF coûte actuellement 778 euros.

MSCHF BWD

Après ses Big Red Boots, MSCHF lance ses Crocs

Le collectif MSCHF basé à New York continue de surprendre ! Après leurs Big Red Boots inspirées du personnage Astro dans la série Astro Boy, des sneakers portables dans deux sens, le label revient avec un nouveau modèle décalé : les chaussures « Gruyère » jaunes. Ces chaussures ont été teasées par Tommy Cash lors du défilé de Rick Owens, ajoutant une dose de créativité à l’événement.

Toujours à l’affût des opportunités artistiques, Tommy Cash a choisi de chausser une paire de MSCHF qui rappelle le célèbre fromage français à trous, le Gruyère. Avec humour, il s’est transformé en mime et a pris place au premier rang du défilé de Rick Owens, incarnant parfaitement l’esprit de la Ville Lumière. Ces nouvelles chaussures « Gruyère » jaunes font leur apparition en plein cœur de la Fashion Week, ajoutant une touche ludique et excentrique à l’événement. Le label new-yorkais MSCHF continue ainsi de repousser les limites de la créativité et de l’expression artistique à travers ses collaborations et ses créations uniques.

Le collectif de Brooklyn s’attaque à l’art

Après s’être fait une place de renom dans l’univers de la mode, MSCHF et ses créations insolites ont rapidement suscité l’intérêt de grandes institutions artistiques, telles que la galerie d’art à New York. Cette galerie présente à la fois des œuvres classiques et contemporaines, et le collectif MSCHF s’inscrit clairement dans cette deuxième catégorie, plus moderne. C’est d’ailleurs la première galerie à exposer les créations artistiques du collectif.

Depuis le 3 novembre, la galerie a été transformée en un centre commercial interactif, avec différentes sections. Ces espaces présentent l’art comme une marchandise, où les baskets sont présentées comme des investissements et les jeux vidéo comme des objets d’art. Dans le cadre de cette exposition, le collectif MSCHF dévoile une série de chaussures « Wavy Shoes » basées sur les silhouettes de célèbres marques de chaussures. Ainsi, des modèles emblématiques tels que la Nike Air Max, la Adidas Superstar ou encore la ASICS Tiger Corsair sont mises en valeur avec des semelles ondulées et font désormais partie de l’exposition muséale.

À travers cette exposition, MSCHF remet en question les structures institutionnelles de l’art et suscite des réactions du public. Le collectif utilise ces réactions pour véhiculer ses idées et critiquer les environnements qu’il juge problématiques.

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