Sup de Luxe, Institut supérieur de marketing du luxe, a présenté ses objectifs stratégiques à horizon 2025. Augmentation des effectifs sur le campus parisien, ouverture internationale, évolution du marché… Études Créatives revient, pour toi, sur les nouveaux enjeux de cette institution qui structure l’enseignement du management de luxe depuis 33 ans, avec la présence de Thibault de la Rivière, directeur de Sup de Luxe, et Michel Guten, fondateur et président de Sup de Luxe.
Sup de Luxe, école de référence dans le marketing du luxe
Fondée par Cartier en 1990 sous le nom d’Institut Supérieur de Marketing du Luxe, Sup de Luxe est une Chaire Cartier depuis 30 ans. Créée par Michel Guten, fondateur et président de Sup de Luxe, cet institution se donne pour mission de former des jeunes managers créatifs et passionnés de luxe en leur apportant une culture générale et une connaissance du terrain.
Depuis sa création, elle a formé plus de 4 000 diplômés qui travaillent, aujourd’hui, pour les plus grandes marques de luxe et aux quatre coins du monde. Classés numéro 1 dans la préparation aux métiers et au management du luxe, ses programmes sont des références, aussi bien en France qu’à l’international. Tous les diplômes, allant du bachelor aux MBA/MSc, sont reconnus par l’État (Titres RNCP). Aujourd’hui, Sup de Luxe compte deux campus.
Les nouveaux défis de Sup de Luxe
Des nouveaux besoins et modes de consommation
Face à l’évolution des modes de consommation, les acteurs du secteur du luxe n’ont d’autres choix que de s’adapter, et l’école Sup de Luxe n’échappe pas à la règle. Avec l’explosion du e-commerce, notamment suite à la période du Covid, et les nouveaux modes de communication avec le digital, l’école s’est rapidement adaptée à ces nouvelles tendances. Comment ? En mettant en place des cours spécifiques sur les nouveaux modes d’achat des clients du luxe, ainsi qu’un nouveau programme dédié au marketing digital intégré sous le format d’une spécialisation au sein du MBA Luxury Brand Marketing and International Management.
En parallèle à cela, l’école s’engage à sensibiliser ses élèves sur la volonté des marques à se positionner sur les filières amont du luxe, regroupant l’origine géographique des matériaux, mais aussi les productions locales.
La seconde main
Qu’en est-il de la seconde main ? Les achats de luxe d’occasion se multiplient, notamment auprès des jeunes générations (54% de la génération Z et 48% des milléniaux). La seconde main offre donc de réelles opportunités pour le luxe. Comment alors l’école agit pour répondre à ces nouveaux besoins ? Un nouveau programme dédié à la RSE et au développement durable, des tables rondes avec des experts sur la RSE et un livre sur l’économie circulaire sont mis en place.
Une notoriété internationale renforcée
Pour renforcer sa notoriété à l’international, Sup de Luxe s’engage à dispenser un enseignement qui prône l’ouverture aux autres et aux différentes cultures. En plus des tables rondes, des Summers Trips accueillent, chaque année, des étudiants internationaux afin de leur offrir une réelle immersion dans le monde du luxe parisien. Également, les langues étrangères, en particulier le mandarin et l’anglais, sont renforcés dès le bachelor. L’institut a également lancé un double programme avec La Sorbonne, le Certificat Supérieur Français des Affaires et Luxe, qui qui initie des étudiants étrangers à la langue et à la culture françaises, tout en les sensibilisant au business du luxe.
Un nouveau partenariat a aussi vu le jour entre Sup de Luxe et l’école de mode POLIMODA. Ce dernier a pour objectif de permettre aux étudiants MSc Sup de Luxe de découvrir les métiers créatifs ainsi que le savoir-faire italien. Un double programme est notamment en préparation pour renforcer cette collaboration.
Ses nouveaux objectifs à horizon 2025
En plus de poursuivre la dynamique de croissance qu’elle constate depuis plusieurs années, Sup de Luxe s’engage sur différents objectifs à l’horizon 2025. L’école spécialisée dans le management du luxe ambitionne de passer de 600 à 750 étudiants sur son campus parisien d’ici 2025. Elle souhaite également accueillir davantage d’étudiants internationaux (50%) et développer la formation continue.
En plus de sa Chaire Cartier historique, Sup de Luxe compte développer d’autres Chaires dans différents secteurs du luxe, toujours en partenariat avec des entreprises. Enfin, l’école créative a pour ambition de développer des programmes Sup de Luxe sous licence sur deux continents différents. À noter que l’alternance sera désormais ouverte à partir de la troisième année de bachelor dès la rentrée 2023.
Le luxe, un marché de 312 milliards d’euros
Malgré quelques épisodes économiques incertains, notamment la pandémie du Covi-19, le marché du luxe est en constante évolution et représente 312 milliards d’euros. Une hausse plus qu’importante puisqu’après le Covid, il s’élevait à 220 milliards d’euros. Certains changements justifient nettement ces évolutions, notamment en ce qui concerne la répartition des acteurs du secteur. En effet, la Chine n’est plus premier sur le marché du luxe et se sont désormais les États-Unis qui sont à la tête du marché du luxe.
Troisième sur le marché du luxe grâce aux activités liées au tourisme, l’Europe représente à elle seule 60 milliards d’euros en 2022 contre 88 milliards d’euros en 2019.
Tout comme l’ensemble des acteurs du luxe, Sup de Luxe continue de préserver les valeurs historiques du luxe tout en prenant en compte leur évolution. Aujourd’hui, le luxe est axé sur quatre valeurs, à savoir l’excellence, l’émotion, l’expérience et l’éthique. « Les clients dans le secteur du luxe sont de plus en plus jeunes. Nous devons, nous, acteur de l’enseignement supérieur privé dans le luxe, les encourager à se tourner vers les métiers de l’artisanat et les sensibiliser aux valeurs éthiques que symbolise le luxe », nous explique Thibault de la Rivière, directeur de Sup de Luxe.