Le 12 décembre 2023, la marque de prêt-à-porter Zara a fait polémique et a du retirer sa dernière campagne de publicité, après avoir été appelé au boycott sur les réseaux sociaux. La raison ? Les images de la campagne sont comparées aux photos prises dans la bande de Gaza, pendant la guerre. Décryptage.
La récente polémique Zara
Le 7 décembre, la marque espagnole Zara sortait sa collection haut de gamme baptisée « Atelier », et sa campagne assortie où apparaissaient des silhouettes inanimées enveloppées dans du linge blanc, en arrière plan. Problème, les internautes ont vu dans ces silhouettes une ressemblance avec les cadavres de civils photographiés à Gaza, pendant la guerre. Révoltés, ces derniers ont appelé au boycott sur X (ex-Twitter) et dans les commentaires sous la publication Instagram de la marque du groupe Inditex. Des manifestations ont aussi eu lieu, et les mots « Free Palestine » ont même été tagués en rouge sur une devanture Zara, au Canada.
Diet Prada, un compte Instagram anonyme et connu pour dénoncer les controverses dans l’industrie de la mode, souligne que ce n’est pas la première fois que l’enseigne espagnole est épinglée pour un comportement dit « anti-palestinien ». En 2021 déjà, Vanessa Perilman, responsable du design à l’époque, avait envoyé une vague de messages au mannequin Qaher Harhash, lui disant notamment que « si [son] peuple était éduqué, il ne ferait pas exploser les hôpitaux et les écoles qu’Israël a contribué à financer ».
Zara défend sa campagne et prône le quiproquo
Une fois sa campagne supprimée, Zara s’est tout de même défendue et a publié un communiqué sur Instagram. D’après la marque, la campagne a été imaginée au mois de juillet et photographiée dans le courant du mois de septembre. L’entreprise était supposée mettre en scène des « sculptures inachevées dans l’atelier d’un sculpteur » afin de « présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique ». Zara essuie ce nouveau bad buzz et explique, dans son communiqué, regretter le « malentendu » avec sa clientèle » qui s’est sentie « offensée ».
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