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La gymnastique artistique

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Gymnastique artistique

La gymnastique artistique est une pratique sportive basée sur plusieurs spécialités. Comme dans chaque pratique sportive, les meilleurs peuvent vivre de leur passion. Mais alors quels sont-ils ? Et comment y arriver ? Études Créatives revient pour toi sur les dessous de la gymnastique artistique.

Qu’est-ce que la gymnastique artistique ?

La gymnastique englobe plusieurs disciplines, qui regroupent elles-mêmes une pluralité de spécialités. De la gymnastique rythmique (au sol), au trampoline en passant par l’aérobic, la gymnastique acrobatique ou artistique, le choix est large.

La gymnastique artistique se décline en quatre spécialités, ou agrès, pour les filles, et six pour les hommes. Le mot “agrès” désigne les équipements sportifs et par extension les pratiques associées avec pour les filles : la table de saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol et pour les garçons : le sol, le cheval d’arçons, les anneaux, la table de saut, les barres parallèles et la barre fixe.

La gymnastique artistique consiste alors à réaliser des enchaînements courts et intense sur ces appareils. La principale difficulté ? Performer sur les différents agrès, qui nécessitent des aptitudes bien différentes les un des autres, en alliant élégance, virtuosité, puissance, souplesse, agilité.

Quels sont les métiers liés à la gymnastique artistique ?

La pratique professionnelle de la gymnastique artistique est réservée, comme dans tous les sports, à une élite. Seuls les meilleurs y parviennent et une grande majorité reste sur la touche. Cependant, la passion pousse certains à continuer dans la même branche, et par différents moyens :

Juge : les compétitions ne pourraient avoir lieu sans la présence des juges. Ces derniers établissent les notations des mouvements effectués par les gymnastes pour déterminer les notes de départ (somme des éléments présentés) et les notes d’exécution (somme des fautes observées). Il existe plusieurs niveaux de juges au sein de la FFGym, du niveau départemental au niveau international.

Entraîneur : l’entraîneur de gymnastique, planifie, organise, anime et évalue des séances d’entraînement dans sa discipline, dans un objectif de développement de la pratique compétitive. Il transmet les éléments techniques appropriés aux disciplines gymniques qu’il enseigne en veillant à la sécurité des gymnastes. Il accompagne aussi les pratiquants sur les compétitions pour les coacher.

Directeur technique : le directeur technique d’un club coordonne l’activité de celui-ci dans ses dimensions techniques, logistiques, humaines, et financières. Il manage l’équipe technique et administrative du club, constituée de professionnels et/ou de bénévoles, conformément aux décisions prises par les élus dirigeants de la structure. Un exemple qui peut également s’appliquer aux fédérations.

Formateur : il conçoit et met en œuvre des actions de formations initiales ou continues destinées à l’encadrement des activités et disciplines gymniques. Il encadre principalement un public adulte. Il transmet des savoirs, savoir-faire et savoir-être aux stagiaires. Il participe également à l’orientation des stagiaires vers la formation adaptée à leur motivation et leurs besoins.

Animateur/Educateur Fédéral : l’animateur des activités gymniques est chargé d’organiser et d’encadrer en sécurité des séances d’animation, auprès de groupes allant de la BabyGym au public sénior. Il propose des activités gymniques acrobatiques, d’expression ou d’éveil gymnique variées, et rend accessible au plus grand nombre le plaisir et les bienfaits de la gymnastique.

Agent de développement : il conçoit, suit et évalue, techniquement et administrativement, des projets de promotion/développement des activités gymniques. Ces projets ont pour objectifs l’augmentation du nombre de licenciés et la création de clubs. Il participe à des actions de promotion de la gymnastique et accompagne la création et la structuration des clubs.

Comment intégrer l’univers professionnel de la gymnastique artistique ?

Les parcours à suivre pour intégrer le monde professionnel de la gymnastique artistique différent selon le métier visé. Pour devenir gymnaste professionnel, il faut en général commencer très tôt, dans un club de gymnastique. Si l’athlète performe, il sera potentiellement ciblé par les instances fédérales pour rejoindre un PES (parcours d’excellence sportive), afin de mener à bien une potentielle carrière sportive, et de se former en parallèle, pour anticiper sa reconversion, car une carrière de sportif de haut niveau ne dure pas indéfiniment.

En ce qui concerne tous les métiers cités précédemment, des formations spécialisées existent. La durée de celles-ci varie, de quelques dizaines d’heures pour un animateur fédéral ou un juge, à un an pour obtenir un DEJEPS (Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) afin de devenir entraîneur, et jusqu’à trois ans d’études pour prétendre à un poste d’entraîneur de haut niveau. Toutes les informations relatives à ces formations sont à retrouver sur le site de la Fédération Française de Gymnastique.

Les salaires des métiers de la gymnastique artistique

Le salaire d’un gymnaste artistique professionnel varie en fonction de ses résultats sportifs. Cette discipline étant relativement peu connue du grand public, les athlètes ne bénéficient pas d’une forte exposition, et par conséquent, ne peuvent pas prétendre à une rémunération élevée. Les meilleurs obtiennent parfois un salaire par le biais de leur club, le plus souvent insuffisant pour vivre décemment, et doivent donc avoir une activité professionnelle différente en parallèle. Le seul moyen pour eux d’obtenir une somme d’argent conséquente est de performer lors de grandes compétitions internationales. Aux Jeux Olympique de 2020, un sportif français pouvait respectivement gagner 65 000 euros pour une médaille d’or, 25 000 euros pour une médaille d’argent, et 15 000 euros pour une médaille de bronze.

Les salaires des autres professions liées à l’univers de la gymnastique artistique sont plus stables. Par exemple, le salaire d’un entraîneur varie de 2 000 à 7 000 euros, en fonction de son expérience, ses résultats, et de l’institution dont il fait partie.

Lire aussi : Le patinage artistique aux JO

Les catégories officielles en gymnastique artistique féminine

La Gymnastique Artistique Féminine (ou GAF) permet à la gymnaste de développer force, souplesse, grâce, ainsi qu’une très bonne coordination des mouvements. La gymnastique artistique féminine se pratique sur quatre agrès :
– Le saut : agrès où sont mêlés dynamisme et acrobatie ;
– Les barres asymétriques : sans doute l’agrès le plus spectaculaire des quatre, nécessitant agilité et force dans les bras et épaules ;
– La poutre : un sens très développé de l’équilibre est indispensable pour performer sur cet agrès ;
– Le sol : la spécialité la plus « libre », où grâce et inventivité sont des prérequis importants.

Que faut-il savoir sur la gymnastique artistique masculine ?

La Gymnastique Artistique Masculine (ou GAM) se pratique par le biais de 6 agrès. Le premier est le sol. Ici, le principe est le même que pour la gymnastique artistique féminine : il faut réaliser plusieurs figures dans la diagonale du praticable. Cet agrès requiert des qualités d’endurance et de tonicité au-dessus de la moyenne. Il y a ensuite le saut. Là aussi, le principe est sensiblement le même qu’en gymnastique artistique féminine. En ce qui concerne les barres parallèles, et à l’instar de la pratique féminine sur les barres asymétriques, cet agrès reprend exactement le même principe, avec une disposition des deux barres légèrement différentes

Les anneaux sont un agrès qui ne dispose pas d’équivalent féminin contrairement aux deux cités précédemment. En gymnastique artistique masculine, cette spécialité requiert d’exceptionnelles qualités de force et d’acceptation de la souffrance. Pour la barre fixe, l’objectif est plus ou moins le même que sur les autres barres ; il faut réaliser plusieurs figures aussi spectaculaires que techniques pour convaincre un jury exigeant.

Enfin, il y a le cheval d’arçons. Si la poutre est l’exercice d’équilibre dédié à la pratique de la gymnastique artistique féminine, le cheval d’arçons est son pendant masculin. Un agrès nécessitant une parfaite combinaison entre force et équilibre.

Que ce soit en gymnastique artistique masculine ou en gymnastique artistique féminine, la pratique de cette discipline nécessite une grande polyvalence dans tous les domaines : il faut être excellent partout pour prétendre aux plus grandes distinctions internationales.